Exposition Maisons des bords de mer

©Thomas Blancart

Coordination générale de l'exposition Maisons de bords de mer

Missions confiées à l'agence 

  • Étude de faisabilité
  • Coordination du commissaire de l'exposition (Gilles Ragot)
  • Collecte de l'iconographie et gestion des droits
  • Recherche, choix et coordination de l'agence de scénographie (Designers Unit)
  • Recherche, choix et coordination de l'agence de presse (C la vie)
  • Recherche des lieux pour trois ans d'itinérance de l'exposition au sein du département
  • Conception du plan de communication et de certains supports
  • Suivi de l'ensemble du projet 

Maisons des bords de mer
Modernité et régionalisme
en Charente-Maritime 1945-1980

Une importante étude confiée à l’historien Gilles Ragot par le CAUE de la Charente-maritime donne lieu à une exposition itinérante et un ouvrage. Ils retracent 40 ans d’histoire de la résidence balnéaire en Charente-Maritime.

Au cours des Trente Glorieuses, l’émergence de la civilisation des loisirs voit se démocratiser les vacances, auparavant réservées à une frange aisée de la société. Cette profonde mutation économique et sociologique invite les architectes, mais aussi des entrepreneurs concepteurs, à réinventer la résidence balnéaire, qui, de villa cossue, devient une maison de vacances accessible au plus grand nombre.

Le littoral de Charente-Maritime se révèle un riche territoire d’expérimentation, d’autant plus que la guerre a fait table rase de vastes secteurs de villégiature à Royan et dans ses communes limitrophes. L’architecture moderne, jusque-là absente des stations balnéaires hormis dans sa déclinaison Art déco, y fait une entrée remarquée et renouvelle les codes de la villa de bord de mer. En témoignent certains ouvrages exceptionnels sur la Côte de Beauté ou à La Rochelle.

Des architectes de talent, tels Marc Quentin, Pierre Marmouget, Pierre Grizet, Hervouet & Caris ou l’agence Baraton-Bauhain-Hébrard, pour n’en citer que quelques-uns, signent sur la côte des réalisations majeures, accompagnées par des constructions notables d’entrepreneurs-concepteurs à l’image de Roger Barre, René Eveillé, Sévero Miglierina, Albert Déola.

Le régionalisme, paradoxalement importé du sudouest basco-landais au cours des années vingt, livre également encore quelques réalisations de qualité et contribue à donner à Ronce-les-Bains une exceptionnelle unité. 

Toutefois, ici comme ailleurs sur tout le territoire, l’enjeu est quantitatif et la conception de la nouvelle villa balnéaire n’échappe pas à la réflexion plus large, à l’échelle du territoire, sur la production de la maison individuelle dont rêvent les Français. 

L'exposition

S’appuyant sur un corpus de 12 000 maisons recensées dans les communes du littoral de Charente-Maritime au cours de six années d’étude, cette exposition, comme l’ouvrage qui l’accompagne, retracent l’évolution de la villa balnéaire en simple maison de bord de mer.

Elle montre comment le rejet de l’architecture moderne et du régionalisme conduit dans les années soixante-dix à une banalisation des types de maisons et à la production d’une version ordinaire, mais aussi à la revalorisation des caractères de l’architecture traditionnelle locale et à l’invention d’une postmodernité vernaculaire créative.

Pour compléter la trentaine de panneaux qui forment l’exposition, 5 maquettes de villas emblématiques de l’étude sont présentées au public. Elles viennent illustrer la diversité des styles architecturaux présents sur le littoral.

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